Relooking meuble Retapisser des fauteuils – Tuto 16 juin 2016 Tiens, ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé déco ici. Il faut dire que notre appartement hiberne. Comme dirait Stéphane Plaza, « ça manque de finitions tout ça ! ». On verra si l’été est plus propice à l’enduit et à la pose de plinthes… Aujourd’hui, voici un tuto pour retapisser des fauteuils. Le relooking de meuble, tu sais à quel point j’adore ça ! Personnaliser sa déco Depuis août dernier, oui quand même, je retape des fauteuils. Ras-le-bol des fauteuils Ikea qui cassent le dos (et le cul !) place aux jolis fauteuils. Mais c’était pas si simple d’en trouver à mon goût et pas hors de prix. Comme toujours dans ces cas-là, je me suis tournée vers le DIY ! J’avais repéré deux fauteuils médaillons vendus aux enchères à Monaco, oui c’est chic, et mandaté l’as de l’enchère, j’ai nommé Papa, pour m’avoir ces fauteuils. 53 € et un petit tour de voiture plus tard, j’étais l’heureuse propriétaire de deux nouveaux fauteuils : Louis et Joséphine. La bonne surprise c’est qu’ils sont en très bon état ! Les assises sont encore bien fermes et le bois n’est pas attaqué du tout, par contre niveau déco, c’était pas la fête… une patine beigeasse et un magnifique tissu d’ameublement avec galon et auréoles assortis, un look royal quoi ! Louis et Joséphine ont une droit à un traitement en 6 étapes. Je te montre comment faire ? Attention avalanche de photos… 1 – Jauger l’ennemi Durant quelques semaines, ils sont restés comme ça, empilés l’un sur l’autre dans un coin de mon bureau, le temps que je trouve à quelle sauce j’allais les manger. Est-il nécessaire de préciser que je me lançais dans la retape de fauteuil pour la première fois ? J’ai un peu regardé sur Internet et décidé qu’on aviserait au fur et à mesure. 2- Attaquer la base Après avoir enlevé le galon et le tissu d’un accoudoir « pour voir » j’ai réalisé que le tout partait plutôt facilement* et que le tissu cra-cra cachait, Ô surprise, un molleton immaculé. Ces fauteuils avaient été refaits récemment. Pas de grosse galère en vue, juste un bon démaquillage / remaquillage à faire. J’ai donc commencé par les poncer à la ponceuse électrique pour enlever le gros de la patine, j’ai ensuite appliqué une sous-couche blanche puis une couche de peinture blanche satinée (reste des travaux de l’appart). Il me semblait évident de peindre en premier pour protéger les moletons, avec le recul, j’avais raison. Un léger ponçage manuel, une fois la peinture sèche et Louis & Joséphine avaient déjà meilleure mine ! 3 – Déshabiller… Pour enlever les tissus et galons, j’avais plusieurs armes : un outil pour ôter les clous et les agrafes, des tournevis plats et un marteau avec une face pour enlever les clous (tu noteras la précision technique). En arrachant le galon, beaucoup de clous sont venus avec, j’ai alors dû épiler les morceaux de galon pour récupérer les minis-clous. Mon bureau ressemblait à un champ de mine ! Par contre, les clous restés dans le bois ont été les plus difficiles à enlever et j’ai utilisé tous mes outils pour y parvenir. Louis et Joséphine sont à poil, j’ai un bol rempli de clous, les mains bourrées d’ampoules. Y a plus qu’à… 4 – Le choix des armes J’avais depuis très longtemps un très beau lin d’ameublement acheté par Maman. Sa jolie couleur ficelle me semblait du meilleur effet avec le bois repeint en blanc. Ça me permettait aussi de taper dans mon (immense, honteux, débile) stock de tissus et ça, ça fait plaisir ! Mais le lin est tout mou, un peu rustique et s’effiloche beaucoup. Pour régler presque tous ces problèmes d’un coup, j’ai décidé de le travailler en double. J’ai utilisé les anciens tissus comme patrons et recoupé les formes dans le tissu plié en deux en prenant un peu (trop ?) de marge. J’ai ensuite repassé et cousu au point zigzag toutes les doubles pièces ensemble, envers contre envers. Je ne sais pas si on s’en rend bien compte sur les photos mais Louis et Joséphine, ne sont pas exactement identiques. J’ai donc consciencieusement réalisé les différentes pièces d’habillage pour chaque fauteuil en reprenant bien la pièce d’origine (annotée et numérotée) pour éviter les surprises au montage. Pour la recherche du galon, j’ai vite déchanté : soit je trouvais du bon galon royal pas du tout à mon goût, soit des choses plus moderne mais hors de prix. J’avais trouvé une sorte de cordelette rose vif parfaite mais j’en avais pour près de 70€ rien que pour le galon ! J’ai finalement envoyé Maman dans le temple de la mercerie en la briefant par téléphone sur ce que je voulais… je ne te donne pas l’adresse, c’est au Maroc ! Elle m’a rapporté des mètres et des mètres de galon beige brillant pour quelque chose comme 6 €. Une super affaire et les couleurs allaient parfaitement avec le tissu et la peinture. 5 – Des tenues sur mesure et quelques embûches Armée de mon marteau, j’ai commencé à repositionner les nouveaux tissus et, après quelques hésitations, c’est allé tout seul. J’ai réalisé que j’avais pris trop de marge de couture et que j’allais devoir recouper les tissus une fois cloués mais ce n’était pas très grave, juste une étape en plus. Les problèmes ont commencé avec le dossier, je positionnais mes clous, je tendais le tissu entre chaque clou et… le clou précédent sautait ! En fait, Louis et Joséphine ne doivent pas en être à leur coup d’essai niveau relooking et à force d’être cloués, décloués, recloués, il n’y a presque plus de bois pour planter les clous dans le dossier. J’ai essayé de mettre de la pâte à bois et de reclouer dedans mais sans grand résultat… Le problème a été encore plus important avec Joséphine qui me recrachait presque tous les clous du dossier et aussi certains de l’assise. Parlons-en de l’assise d’ailleurs, avec sa forme bizarre et ses endroits presque inaccessibles aux coups de marteau. J’ai dû ruser, déclouer (encore !) pour trouver des solutions et éviter les plis à tout prix mais au final, je ne m’en suis pas trop mal tirée. Le secret c’est d’utiliser ses maigres connaissances de coutures à bon escient : le crantage et les replis sont tes amis ! Pour bien tendre le tissu, je plantais 3 clous (gauche, milieu, droite) sur chaque côtés et une fois que tout tenait je rajoutais des clous au milieu, puis encore au milieu… jusqu’à ce que tout le tissu soit tendu et fixé. 6- Finir au pistolet J’appréhendais beaucoup la pose du galon, la gestion des angles, des arrondis… en fait c’était plutôt facile et rapide ! Armée de mon pistolet à colle, j’ai procédé tout doucement. Ce qui m’a le plus surprise, c’est le nombre de bâtons de colle que j’ai passé par fauteuil, 5 ou 6 de mémoire ! Et voilà Louis et Joséphine qui trône fièrement dans le salon ! Un avant / aprés parce que je sais que tu adores ça, (moi j’adore en tout cas !). Bon ça c’est la version bloggeuse, la version vraie vie c’est : des fauteuils montés à la maison en juin 2015 les phases 1, 2, 3 réalisées dans l’été la phase 4 faite à l’automne (2015 hein, tu suis ?) Louis terminé en février 2016 La pauvre Joséphine avec une moyenne de 5 clous plantés par mois depuis le début de l’année et enfin terminée début juin Le problème de clous qui ne tiennent pas qui m’a obligée à mettre de la colle sous le tissu pour être sûre que ça tienne au niveau des dossiers Un salon assez vide, avec deux beaux fauteuils mais une bibliothèque bien moche au milieu Un chat qui squatte le fauteuil et fout des poils partout ! Je ne sais pas ce que ça donnera dans le temps et pas archi convaincue de mon gallon de finition. J’aurais aimé quelque chose de plus moderne… mais le résultat me plait quand même et je trouve qu’ils vont bien avec le reste. On est plutôt bien assis, ce qui ne gâche rien. Financièrement c’est une bonne affaire (surtout en se faisant offrir le tissu et le galon !). Même si j’ai mis près d’un an à les faire, je n’ai pas trouvé ça très difficile, plutôt plaisant même, mais ça demande de grands créneaux à ne faire que ça, c’est assez bruyant quand on tape au marteau et j’ai eu du mal à dégager le temps nécessaire pour avancer plus vite. Est-ce que je referai des fauteuils ? Euh… en fait… l’an dernier, j’ai aussi acheté sur LeBonCoin un petit fauteuil cocktail à retaper et euh… il n’est pas franchement terminé et m’a réservé quelques surprises une fois déshabillé. Ah oui et pour terminer sur ces confessions, j’ai aussi récupéré deux fauteuils déments d’une entreprise qui fermait à côté de mon bureau… où il semble qu’il y ait aussi beaucoup de boulot ! Mais ceux-là sont restés à mon bureau pour l’instant, à ce rythme, on en reparle en 2017 ! 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