Mon incroyable vareuse Maritims rose à fleurs

Voilà mon coup de cœur des sorties de patrons indépendants du printemps 21 ! La vareuse Maritims, cet improbable vêtement que j’adore et qu’il me fallait absolument. J’ai multiplié les embûches sur ce projet mais j’ai vaincu !

Coudre la vareuse Maritims en coton rose à fleurs

Sitôt le patron acheté, je suis partie en chasse des tissus pour la réaliser. Elle a été peu mise en avant par les couturières du Web, peut-être peu cousue, alors je n’avais pas beaucoup d’inspiration. Dans un monde parfait, la mienne ressemblerait à une vareuse Cahartt que j’ai toujours voulu avoir quand j’étais ado, on se demande bien pourquoi d’ailleurs… La mienne est finalement rose à fleurs, la voie de la sagesse a parlé !

Rassembler le matériel pour la vareuse Maritims

Ah, quand j’ai commencé à coudre et que je voyais la liste des fournitures longues comme le bras, j’abandonnais l’idée avant même d’avoir commencé. Maintenant je m’arme de patience et je m’accroche. Ici la liste n’est pas si longue mais ces petites pièces de mercerie ont le don de me rendre folle, diamètre, couleur, provenance… ça prend un temps fou à rassembler ! J’ai finalement passé commande sur Aliexpress pour les boutons pression, les œillets, la cordelettes et les stop-cordon nécessaires à la réalisation du patron. La fermeture éclair était en stock ainsi que les tissus.

Les tissus de mon stock

Ce tissu rose… je l’ai acheté à Paris en 2009 je pense, je devais avoir ma machine depuis quelques semaines seulement. J’en avais acheté 4 mètres juste comme ça. Je pense que c’est une popeline de coton, assez légère et agréable. Je n’ai jamais trouvé quoi en faire à part cette robe pour Céleste mais ça n’est pas ça qui avait entamé son immense métrage.

Pour la doublure, j’ai choisi un voile de coton corail très fin dont j’avais 2 coupons d’un mètre, acheté au marché de la Plaine, il y a longtemps aussi. Oui, oui, tous les tissus sont du stock, c’est merveilleux !

Le patron de la vareuse Maritims

J’aime bien les patrons de Pauline Alice mais je n’en avais jamais cousu. J’ai d’ailleurs le patron du manteau Quart depuis des années… Cette vareuse m’a plu tout de suite parce qu’elle sort de ce qu’on voit partout en ce moment. La dentelles, les volants, c’est joli mais ça me barbe un peu. La coupe unisexe, les codes du vêtement de travail, tout m’a plu !

La couture de la vareuse

Il y a beaucoup d’étapes pour coudre la vareuse mais peu de difficulté. Le plus compliqué est de coudre la fermeture éclair du devant avec les tissus extérieurs, les doublures et les parements de fermeture… Je n’ai pas trouvé les explication limpides même si le montage est malin, en regardant le modèle en photo, j’ai compris.

J’ai beaucoup aimé la façon dont est montée la vareuse, le rendu est super propre à l’intérieur comme à l’extérieur. J’ai même pris des photos de la bête à l’envers pour que tu vois comme c’est beau et soigné ! Dans les instructions, il n’est jamais conseillé de surjeter les marges, je l’ai quand-même fait quelques fois, pour sécuriser le tout…

J’ai cousu la taille 42, le tableau de taille m’orientait vers le 44 mais c’est un modèle large avec beaucoup d’aisance. J’ai quand même cousu les côtés avec une marge réduite, afin d’éviter le popotin serré dans la vareuse qui eut été du plus mauvais effet. La principale difficulté est venue une fois la vareuse terminée, mais ça je m’en doutais !

Les finitions (maudites finitions)

Il ne me restait que l’ourlet quand les ennuis ont commencé. J’ai pris mes pressions métalliques achetées pour l’occasion, j’ai regardé un petit tuto vite et bam ! Ça c’est le marteau et meeeerde ! Ça c’est moi quand je réalise que c’est foiré et que je viens de niquer le col de ma vareuse si jolie ! Pression à l’envers, pression de merde, pression à laquelle il manque un élément ? Un peu de tout ça je crois mais à ce moment là je ne le sais pas encore. J’opère à cœur ouvert pour retirer la pression qui ne pressera jamais rien et je regarde, dépitée, le joli trou qu’elle a laissé.

J’appelle maman (qui a Amazon Prime) et je la somme de me commander la pince Vario de Prym en urgence. La pince arrive le surlendemain, j’apprivoise la bête et… je comprends que je n’ai PAS LES EMBOUTS pour les pressions métal, qu’elles sont vendues avec les pressions, bordel de merde.

J’avais essayé la pose d’œillets (mais sur une chute cette fois) et pareil, pas les bons outils, œillets de mauvaise qualité, bref, ça ne marche pas non plus !Au final, ma vareuse a des pressions KAM en plastique du stock et des œillets, un peu trop grands, trouvés en stock aussi AVEC l’outil qui va bien vendu avec.

Il ne reste plus qu’à passer le cordon et coudre l’ourlet. Haha, les stop-cordons ne sont pas les bons, il faut des doubles et j’ai des simples. Respire Elise, respire. J’ai bidouillé un truc comme j’ai pu, fait mon double rentré et terminé ce projet qui commençait à me sortir par les trous de nez.

Je me voyais déjà en vareuse Maritims…

Elle n’est pas imperméable ma vareuse, mais elle est bien jolie, très douce et chaude. Je me voyais déjà parcourant la Bretagne vêtue de ma veste coupe vent si jolie. Et… c’est exactement ce qui s’est passé ! Nous n’avons pas eu des vacances très ensoleillées, entre la Bretagne et l’Irlande et ma vareuse a été de toutes les sorties ! Je l’ai portée à la plage par-dessus mon maillot (concept breton), à Dublin pour arpenter la ville et quasiment tous les soirs parce qu’on s’est un peu caillé.

Et maintenant ? J’aimerais en faire une en nylon, imperméable pour l’hiver, et pourquoi pas kaki ? Affaire à suivre…