La chemisette Riad, la couture quand ça veut pas…

L’été dernier, j’ai été prise d’une urgence couturesque et j’ai très rapidement comblé les manques de ma garde-robe. Dans le lot, il y avait cette jolie chemisette Riad que j’ai coupée et cousue aussi vite que les autres mais… tout ne s’est pas passé comme prévu !

Coudre une chemisette Riad

J’avais très envie d’une petite chemise d’été légère et chic pour affronter les températures en toute dignité (comprendre sans auréoles sous les bras). J’ai trouvé une magnifique tissu, le patron était offert, il suffisait donc de se lancer !

Le patron de la chemisette Riad

La chemisette est signée La maison Naïve qui propose une collection de tissu à tomber par terre. Je résiste encore, mais jusqu’à quand ? La chemisette est assez large, sans pince, avec des épaules tombantes et des manches courtes. Enfin, elle dispose de boutonnières et d’un nœud court ou long au bas.

La viscose noire à motifs

J’ai trouvé cette viscose au marché de La Plaine et je l’adore. Elle est noire avec une fine rayure de lurex doré et un motif un peu léopard mais pas trop dans les tons de beige. C’est un tissu fin, très agréable à porter, qui ressemble un peu dans sa tenue à celui de mon top panama.
Le seul défaut de ce tissu, c’est qu’il glisse quand on le coupe et coud. Ça je gère à peu près mais il se déforme aussi quand on le repasse trop ! Ce point va compter pour la suite de l’histoire.

Miss catastrophe se coud une chemisette

L’été dernier, j’ai cousu vite, j’étais pressée, fatiguée… J’ai finalement réalisé que je n’arriverai pas à finir la chemisette avant de partir en vacances. Alors je l’ai laissée, avec seulement les manches à assembler et les boutonnières à faire. En rentrant en septembre, quand j’ai voulu la reprendre, j’ai trouvé que le col était vraiment moche.

Je me suis alors souvenue que j’avais beaucoup galéré à l’installer, que les pièces ne coïncidaient pas et que j’avais salement bidouillé. J’avais mis ça sur une découpe un peu hasardeuse et un tissu capricieux *. Fin du suspens, j’avais monté le col à la place du pied de col et inversement ! J’ai tout décousu et recommencé et c’était bien mieux comme ça !
*c’est kiki n’avait pas entoilé les cols ? C’est kiki !

Le manches, on garde ou non ?

Comme je suis petite et que les épaules de la chemisette tombaient beaucoup, j’ai voulu faire comme dans certaines versions vues sur Instagram et ne pas mettre les manches en faisant un ourlet simple. Mauvaise idée : c’était très moche ! Il aurait fallu un biais aussi fin que la viscose et j’en avais pas.
J’ai tenté de transformer les manches en mancherons pour les raccourcir et ça non plus ça n’allait pas. Nous étions alors mi octobre, la chemisette et l’été commençait à se faner… J’ai ré-épinglé la manches d’origine, que je n’avais heureusement pas jeté et c’était très bien. Hop, couture, hop ourlet, manches terminées.

Les boutonnières, là, j’en ai marre

Les boutonnières c’était facile, à cette étape, me diras-tu ? Et bien non ! Parce que la même kiki, n’avait pas non plus entoilé la patte de boutonnage et avec cette viscose ultra fine, je la sentais mal la boutonnière… Comme la chemisette est très large, je n’avait pas vraiment besoin d’ouvrir les boutons, j’ai donc eu l’idée de coudre les deux pans ensemble et de mettre les boutons en déco par-dessus.
Premier essai, ma machine me lâche, impossible d’actionner le pied presseur, j’en pleurerais. J’ai dû me la trimballer sur le dos jusque chez le réparateur qui regarde, touche le levier et… fait fonctionner la machine. Kiki est passée pour une dinde ! Le deuxième essai a été le bon mais j’avais un peu perdu ma motivation (c’était fin octobre).

La chemisette Riad, pépite de l’été 2023 ?

Elle est finie et bien jolie ma chemisette à rebondissements. Je l’ai porté pendant les vacances de la Toussaint en Bretagne et c’était une mauvaise idée (une semaine de goutte au nez et d’éternuements). Elle a attendu sagement dans le placard et vit son heure de gloire depuis ce printemps !

De mon côté j’essaye de faire moins vite mais mieux et surtout de ne pas sauter des étapes cruciales comme l’entoilage !