Les dizygotes arc-en-ciel

Moi aussi je suis une blogueuse à la page : je regarde des podcasts créatifs ! J’ai environ trois wagons de retard mais dès que j’ai le temps, je m’en fais trois ou quatre à la suite en bricolant dans mon bureau. Tout ça pour dire que moi aussi, j’ai succombé à l’appel de la chaussette car je suis un mouton et que j’adore les défis tricotesques sinon je m’ennuie ferme. Si tu me suis sur Facebook et Instagram, ces photos ont un air de déjà-vu… oui, ces chaussettes sont finies depuis très longtemps !

Après le 2.5 du gilet de Céleste, je suis rapidement passée sur un châle en aiguilles 10 qui m’a paru dément et que j’ai offert sans le photographier. J’ai ensuite attaqué les chaussettes en 2.25. J’adore cette alternance et j’aime de plus en plus tricoter en fingering… c’est grave docteur ?

Pour ma première paire, j’ai choisi la laine Superba Poem de Rico Design, un véritable coup de cœur sur les couleurs. Par contre, à l’usage, je n’ai pas du tout aimé le côté fil mèche (a priori ça n’en est pas un mais ça y ressemble) qui s’effiloche et gonfle quand on tricote / détricote. C’est moyennement agréable à porter, ça gratouille et ça gliiiisse. Il me reste 45 g de fil, de quoi refaire une paire, je pense. Par contre, je ne ferais plus le talon avec le même fil parce que ça casse le dégradé de couleur et on voit sur mes deux chaussettes, une ligne bien marquée au démarrage du coup de pied.

Le modèle est le Hermione’s everyday socks qu’avait conseillé Cocotteknits dans un de ses podcasts. J’ai trouvé le patron très compréhensible et agréable à tricoter. Les chaussettes, finalement, c’est beaucoup d’appréhension pour pas grand-chose et ça monte tout seul. Il faut juste suivre le patron à la lettre…

Non, je n’ai pas souffert du fameux syndrome de la deuxième chaussette, j’avais plutôt hâte de faire la jumelle pour ne plus me geler un pied. Oui, j’ai porté ma mono chaussette à la maison dès qu’elle a été prête… je suis un peu dingue.

Je n’ai pas eu de difficulté particulière sur la technique, peut-être seulement pour estimer la longueur nécessaire du coup de pied. J’ai essayé au fur et à mesure et j’ai adapté à mon (petit) pied mais à refaire, je rajouterais bien un ou deux centimètres sur cette partie avant d’entamer la pointe.

J’ai fait la cheville plus courte que la longueur préconisée parce que je déteste les chaussettes qui montent trop haut et j’ai bidouillé un montage de maille très souple pour éviter l’effet saucisson de mollet, fort peu esthétique quand tu ne travailles pas dans une charcuterie.

J’ai encore des problèmes avec le magic loop qui reste légèrement visible à certains endroits… (mais qui commence à s’estomper après plusieurs lavages). Je ne sais pas trop comment corriger ça. Mon problème de tension du fil qui augmente en cours de route a encore frappé :  la deuxième chaussette est légèrement plus serrée que la première. Rajoute à ça les variations de couleurs et tu as devant toi d’authentiques chaussettes dizygotes !

Mais je les adore quand même. J’ai d’ailleurs enchaîné direct avec, non pas un, mais deux modèles en simultané. Je sais, j’avais dit un seul projet à la fois mais j’ai une paire « facile » que j’emmène au bureau pour tricoter pendant ma pause déj en blabatant avec mes collègues et une paire où il faut se concentrer, que je fais le soir pendant que Chéri-Mari regarde la télé. La paire du soir est le modèle Themae, le Mystery KAL de Letipanda qui est presque terminée. Enfin le premier pied, hein. C’est trop bien, j’apprends plein de chose et je m’éclate avec les diagrammes mais ça, c’est une autre histoire…