J’ai cousu le manteau St Michel et je suis trop fière de moi !

Ah ce manteau St Michel, quelle longue histoire. J’ai tout en stock pour le coudre depuis des années et c’est seulement maintenant qu’il voit le jour…

Le manteau St Michel, le manteau de l’hiver

Je manque de manteaux d’hiver depuis plusieurs années. Cette idée saugrenue de coudre mes vêtements me pose parfois des problèmes de timing. Avec ce caban, c’est le pompon ! Je pense que ça fait 5 ans que j’ai tout pour le coudre…. avec le recul, je crois que j’ai bien fait d’attendre.

Le patron du manteau

Signé Cozy Little Word, ce manteau reprend tous les codes du caban. Double boutonnage, pattes d’épaules et de poignets, col tailleur et poches verticales.

Qu’est ce que j’avais dans la tête il y a 5 ans, pour penser que j’étais capable de coudre ça ?! Pas de suspense ici, je m’en suis très bien sortie mais à l’époque, on courait à la catastrophe. Pourtant, j’avais assemblé le patron… et c’est resté comme ça, tant mieux, en fait !

Le draps de laine pour un vrai caban

L’extérieur du manteau est cousu dans une pure laine caban double de chez Bennytex. J’avais acheté un coupon de 3 mètres mais tout est rentré dans 2m. Ce draps de laine marine est magnifique, épais avec une belle tenue. Un vrai coup de foudre ! Il a un peu perdu de poils à la coupe et à la couture mais je lui pardonne, tant il est beau…

Pour la doublure, la Élise 2017 avait choisi un satin couleur « absinthe », comprendre jaune fluo et la Élise 22 a posé son veto. J’ai donc doublé mon caban St Michel avec la même viscose que mon blouson Magnésium et complété avec des manches en doublure satin noir.

La couture d’un manteau, c’est technique !

Il y avait beaucoup d’étapes pour coudre ce manteau et je n’ai pas eu de difficulté particulière. Il faut prendre son temps et suivre scrupuleusement les indications. Celle de ce patron sont pas mal mais je le déconseille quand même comme premier manteau. Il y a parfois des étapes qui nécessiteraient d’être plus détaillées et l’ordre des instructions n’est pas toujours idéal. Par exemple, j’aurai trouvé plus facile de faire les poche sur les devants avant de les assembler. J’avais parfois l’impression de coudre une tente tellement c’est grand !

Le fait d’avoir déjà réalisé un autre manteau et surtout d’avoir les instructions du Magnésium m’a grandement aidé ! J’ai d’ailleurs pris quelques libertés avec les instructions…

Les modifications apportées au manteau St Michel

Tu me connais, je ne me suis pas lancée dans les changements de fonds ou de structure. Pour commencer, j’ai zappé les pattes de manche, parce que je n’aime pas trop ce détail. Comme mon tissu était très épais, j’ai ajouté une sous piqûre à la parmenture de col pour rabattre le tissu vers l’intérieur et totalement zappé le thermocollant. Au niveau des mesures, j’ai choisi de coudre les manches à 1cm de marge au lieu de 1,5cm compris dans le patron pour laisser la place à mes bras et j’ai bien fait. Pour sécuriser l’ensemble, j’ai également décidé de surjeté les coutures de la doublure. Et enfin, j’ai rassemblé les manches et leur doublure à la machine (et non à la main comme préconisé) et j’ai terminé par un petit glaçage pour que tout le monde reste en place.

Les poches passepoilées, une première !

Je n’avais jamais fait de poches passepoilées. J’avoue que j’ai eu un peu peur de me lancer alors que le manteau était presque terminé. La créatrice a fait un tuto photo qui facilite grandement leur réalisation. J’ai quand même fait des essais sur une pièce d’étude qui m’a permis de comprendre ce qui allait (et ce qui n’allait pas), deviendrais-je plus sage en vieillissant ? Sache que je suis très fière de ces poches !

Le caban St Michel, mon allié de l’hiver

J’ai terminé mon manteau le 2 janvier au soir et le 3, il prenait le chemin du bureau avec moi ! Il est bien chaud sans être lourd. Le souci du draps de laine c’est qu’il attrape chaque petite peluche, cheveu ou fibre qui passe, il faut passer son temps à l’épousseter au rouleau adhésif…

J’ai choisi de couper la taille 44 et peut-être que le 42 aurait suffit, sauf aux bras. Comme je suis une feignasse et que je n’ai aucune envie de revoir le patron pour adapter les manches, on va dire qu’il me va très bien ! La doublure viscose fait son boulot : elle rend la chose ultra confortable à porter. En voyant les photos, je réalise qu’une cigarette de manche aurait été utile… Tant pis !

Je suis donc ravie de mon manteau et je pense que j’ai bien fait d’attendre de prendre un peu de galon en couture avant de le faire. Prochaine grosse pièce ? Un trench, mais j’y vais sans aucune appréhension !