Accessoires tricotés Tricot souvenir : from Dublin with love 26 octobre 2017 Le tricot souvenir, ce sont les créations qui ont plus d’importance que d’autres. Soit qu’on les destine à une personne ou à une occasion spéciale, soit qu’on y place une symbolique forte. C’est le cas du châle que je te présente aujourd’hui. Oui on va parler tricot, mais pas seulement et comme l’an dernier, je vais laisser un peu de moi ici, parce que c’était aussi à ça qu’il sert, ce blog. Se souvenir Dimanche, il y aura un an, jour pour jour, que mon père est mort. Oui, je sais il est d’usage d’utiliser des formules moins abruptes « il est parti », « il nous a quittées ». C’est déjà assez dur comme ça de se faire à l’idée, alors si en plus j’utilise des phrases édulcorées, je ne m’en sors pas ! Les différents messages que j’ai reçus (Seb et Robin, merci à vous deux !) m’ont fait comprendre ce que j’avais eu la chance de vivre durant 32 ans et à quel point cette relation était unique et spéciale. Est-ce que ça rend les choses encore plus douloureuses ? Oui. Apprendre à reconnaître le bonheur dans l’instant présent et non à posteriori, c’est le travail d’une vie et je m’y attèle chaque jour. Un châle symbolique Parce que c’est aussi ça que symbolise ce châle. Oui, c’est juste une (jolie) pièce de tricot, faite avec amour, avec de la laine un peu luxueuse. C’est aussi superflu que nécessaire. C’est une ode à la vie, à la couleur, à ce et à ceux que j’aime. Je veux m’enrouler dedans pas seulement les jours où j’ai le cafard et où il manque quelqu’un à ma vie. Je veux le porter les jours où je me sens belle, les jours où je suis fière de ma fille qui est tellement incroyable, le jour où mon petit bébé sortira de la maternité pour rejoindre notre famille… Et aussi le jour où je retournerais en Irlande. Retourner en Irlande Encore plus aujourd’hui, je sens l’appel de l’Irlande. J’ai envie d’y amener Céleste et mon petit bébé. De me retrouver dans chaque endroit où j’ai passé cette semaine folle. Il y a un an. Nous étions ma sœur, ma mère et moi, dans le magnifique Dublin d’automne, terrées dans notre hôtel grand luxe, abasourdies, terrassées par le chagrin, en attente que la machine administrative fasse son œuvre pour le ramener en France. J’étouffais dans cette chambre. Je regrettais de n’avoir pas apporter mes vêtements de sport. J’avais envie de courir ou de hurler. Je restais à lire, à tricoter mes chaussettes ou à téléphoner aux différents acteurs de ce rapatriement pour faire avancer les choses. Pas de quoi combler les jours entiers à attendre. Un matin, j’ai décidé d’aller prendre l’air. J’ai marché autour de l’hôtel et j’ai réalisé que nous étions en plein centre de Dublin. Avec la cathédrale St Patrick à deux pas, Temple Bar a 5 minutes à pied… alors j’ai marché et marché. Il s’est mis à bruiner, j’avais un peu froid, il y avait des feuilles mortes par terre sur près de 30 cm d’épaisseur par endroit, mais j’ai continué. En fait je ne me suis pas beaucoup éloignée de mon point de départ, parce que… j’ai beaucoup tourné en rond ! Une oasis tricot Je suis arrivée dans une petite rue, derrière la cathédrale, avec plein d’antiquaires, des cafés et un magasin de laine ! The Constant Knitter. Un oasis dans mon désert. Tous ces écheveaux, ces belles couleurs… j’ai tout regardé, j’ai discuté avec la dame. C’était une de mes premières conversations en anglais de la semaine avec un vocabulaire que je maitrisais et un sujet futile. C’était les quelques dizaines de minutes les plus légères de ma semaine. Une laine spéciale Et puis j’ai acheté de la laine. J’ai choisi une laine teinte en Irlande par The Fibre Kitchen. une belle laine DK, un mélange de mérinos et de bambou, avec des speckles de toutes les couleurs et portant le joli nom de Birthday Party. Bam 80€ dépensés sans même un battement de cil. De retour à l’hôtel avec mon petit sac en kraft, je me suis jetée sur Ravelry pour choisir le projet qui mettrait en valeur cette belle laine. J’ai rapidement arrêté mon choix sur le Campside d’Alicia Plummer pensant qu’il serait bien enveloppant. Et puis pendant quelques mois, la laine est restée dans son sac en kraft sans que je m’y intéresse. Cet été, j’ai décidé d’en faire un projet anniversaire, pour me souvenir de lui et j’ai réalisé que le modèle n’allait pas. Trop simple, trop basique. Et je suis tombée sur Story From Snoqualmie Valley : j’ai tout de suite adoré sa forme, sa torsade, son côté celtique… mais les torsades et les speckles, est-ce que c’était un choix judicieux ? J’ai tourné, j’ai viré et puis j’ai fait comme j’ai voulu. En moins d’un mois, il était terminé. Un vrai plaisir à tricoter tant au niveau du modèle que de la laine. C’était une joie de chaque instant ! Une fois bloqué, il a révélé toute sa douceur, son drapé et sa taille si parfaite pour moi. Une fois fini, il restait un quart d’écheveau à peu près et c’était impossible pour moi de laisser cette laine en plan, je l’ai tricotée jusqu’au dernier mètre pour des projets bébé que je te montrerais bientôt. Maintenant j’attends qu’il fasse froid pour le porter enfin. A chaque fois que je le regarde, je repense à cette folle semaine, à lui, a cette conception de la vie qu’il nous a transmise et que j’essaye à mon tour d’apprendre à Céleste. Je pense à ce petit bébé, qui devrait arriver sous peu et qui ne le connaîtra pas mais à qui je raconterais tout… ChâleIrlandeTricot Previous post Dalton & kimono Next post La Juline 2017 avec Mauler Duo de Sockhead slouch hat : des bonnets rayés pour les fillesLe bonnet Wurm : quand je dépoussière mes étagères !Les chaussettes élastomères : toquées de rayures ! Leave a reply Annuler la réponse Δ Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. 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